Roman
Rivages, 191 p.
Après un accident de cheval à l’âge de neuf ans, Salvatierra a perdu l’usage de la parole.C’est donc dans le silence qu’il commence à peindre, en secret, sous forme de longs rouleaux, une toile de quatre kilomètres de long qui représente un fleuve et les détails de la vie quotidienne d’un village côtier en Argentine. Après sa mort, ses enfants installés à Buenos-Aires reviennent s’occuper de l’héritage : un gigantesque paquet contenant les rouleaux peints. Intrigué par le travail monumental de son père, Miguel commence à trier ses papiers. Il découvre alors des secrets de familles liés au passé et qui étendent leurs ombres sur le présent.Alors qu’il tente, avec obstination, d’exposer cette extraordinaire peinture (soixante-quatre rouleaux cousus ensemble), il est déconcerté et ému par la luxuriance, la couleur, la beauté de la toile en opposition à la morosité de la vie terne qui est la sienne, ses ratages, sa solitude. Au fur et à mesure qu’il dévoile le passé, la figure de son père grandit et devient de plus en plus complexe.